L’édition 2023 des recommandations de bonne pratique pour le suivi en santé au travail des travailleurs exposés au risque hyperbare est une mise à jour de celles de 2018 intervenue à la suite des modifications du code du travail introduites par la loi du 2 août 2021 et de ses décrets d’application.

La périodicité de l’examen médical approfondi, auparavant fixée à cinq ans, a été ramenée à quatre ans. La possibilité de faire réaliser les examens intermédiaires par du personnel paramédical n’a pas été retenue. En effet, le prérequis indispensable est la formation à la prise en charge de ce risque et aux points particuliers qui doivent être abordés pour la détermination de l’aptitude au poste de travail. En raison des effectifs de salariés soumis au risque hyperbare suivis par chaque SST, il n’apparaît pas raisonnable de leur recommander de faire former leurs IST à ce suivi en plus des médecins.

Pour la visite médicale de fin de carrière, au moment du départ à la retraite, au cours de laquelle le médecin du travail dresse le bilan des expositions à certains risque professionnels, nous nous sommes appuyés sur les recommandations de la SFST. Un modèle de fiche récapitulative des expositions hyperbares est proposé.

L’épidémie de Covid-19 a été prise en compte et des recommandations sont formulées pour la conduite à tenir face à des sujets ayant été victimes de cette maladie.

La question de l’imagerie thoracique a fait l’objet d’une étude particulière, faisant intervenir des experts des différentes sociétés savantes concernées (Société française de pneumologie, Société d’imagerie thoracique, Société française de radiologie, Société française de chirurgie thoracique, SFST, Medsubhyp). La tomodensitométrie thoracique basse définition a été retenue comme examen de référence. Le caractère systématique n’est pas recommandé mais ses indications ont été précisées.

Des modifications rédactionnelles ont été introduites sur l’épreuve de compression en caisson, qui peut trouver des applications dans certains cas.

Le suivi après accident de désaturation ostéo-articulaire a été précisé. L’aptitude après chirurgie bariatrique a fait l’objet d’un complément.

Au total, il s’agit d’un document que nous espérons le plus complet possible, mis à la disposition de tous, accompagné d’un certain nombre de fiches outils.


Voici en téléchargement :

Les recommandations :

Des fiches outils :

  • Un questionnaire pour reprise après COVID (PDF ou DOC)
  • Un auto-questionnaire pour l’examen médical (PDF ou DOC)
  • Une fiche récapitulative des expositions au risque hyperbare (PDF ou DOC)
  • Une fiche d’information surveillance post-professionelle (PDF)
  • Une fiche RETEX (DOC)

Ces recommandations sont le reflet d’avis d’experts, sur le fondement de connaissances ayant fait l’objet de publications scientifiques. Elles n’ont pas de caractère reglementaire. Les médecins du travail (et assimilés) restent libres de leurs prescriptions d’examens complémentaires, comme le prévoit le Code du Travail. Le choix de ne pas les appliquer devra, en cas de recours,être argumenté. Il ne pourra cependant être tenu rigueur à un médecin d’en faire davantage.

Les praticiens qui souhaitent faire part de leur expérience, soumettre des remarques, observations ou suggestions, ou qui souhaitent faire part de difficultés dans l’application de ces recommandations ou plus généralement dans la santé au travail des travailleurs hyperbares peuvent écrire au Dr Jean-Louis Meliet, coordonnateur de ce travail : conseilscientifique@medsubhyp.fr.

Le Dr J.L. Méliet, coordinateur du projet, remercie toutes celles et ceux qui se sont impliqués dans ce travail et ont fourni des éléments ou simplement des avis qui ont permis de le mener à bien.

Ci dessous également les déclarations publiques d’intérêt des membres du groupe de travail :

Documents annexes

Les recommandations de bonne pratique pour la prise en charge en santé au travail des travailleurs intervenant en conditions hyperbares ont été validées par le conseil d’administration de MEDSUBHYP le 3 juin 2016 et par celui de la Société française de médecine du travail le 7 juillet 2016.

Vous trouverez ci-joint des documents d’aide à la décision :